12.1

Or il était écrit dans les Prophètes, et aussi dans le Règlement général des Pendaisons, Crucifixions, Fêtes et Feux d'artifice de la ville de Jérusalem, que tout condamné à la crucifixion devait porter lui-même sa croix jusqu'au lieu du supplice, progès social d'une importance décisive qui avait été conquis de haute lutte par les aides-bourreaux [...]

12.9

Et les passants disaient [à Jésus portant sa croix] : Baisse la tête : t'auras l'air d'un coureur! Et encore : Fais vroum vroum, t'auras l'air d'un avion! mais naturellement, ils ne savaient pas pourquoi ils disaient cela : c'était le Saint-Esprit qui les inspirait. [...]

12.19

Et les soldats [...] obligèrent Simon de Cyrène à porter la croix. [...]

12.21

Et Jésus lui mit la couronne d'épines sur la tête en lui disant : Tiens! Ceci va avec.

13.1

Et ils continuèrent à avancer, Simon de Cyrène portant la croix et Jésus marchant derrière.

13.2

Et les gens voyant Simon porter la croix pensèrent que c'était lui ce Jésus que l'on menait crucifier, et ils l'insultèrent et lui jetèrent des oeufs pourris.

13.3

Et Jésus voyait ces choses et son front était pensif.

13.4

Et ils arrivèrent au lieu appelé Golgotha.

13.5

Et les soldats, oubliant que le barbu qui portait la croix n'était pas le même barbu qu'au départ, clouèrent Simon sur la croix. Car les Romains se rasaient soigneusement, et pour eux tous ces Juifs barbus se ressemblaient comme un seul Juif barbu.

13.6

Et Simon essaya de dire quelque chose, mais dès qu'il ouvrait la bouche, un soldat charitable versait dedans du vin mêlé de myrrhe, ou y enfonçait un petit pain ou un oeuf dur.

13.7

Et comme il ne restait qu'un seul clou pour les deux pieds, ils dirent à Simon : Mets tes pieds l'un sur l'autre. Et Simon le fit, car il aimait à rendre service.

13.8

Cependant Jésus se tenait un peu à l'écart, et son front était de plus en plus pensif.

13.9

Enfin Jésus leva les yeux au ciel, et il dit : Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.

13.10

Et puis il passa son bras sous le bras de Marie-Madeleine, et ils s'éloignèrent dans la foule, et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. [...]

 

 

Cavanna, Les Ecritures